Par Jean Podevin
Il faut le savoir : nous sommes nés saints ….sans fautes, sauf celle de la faute d’Adam et Eve, faute originelle transmise de parents en fils depuis, qui n’est pas de notre faute puisqu’on n’y était pas ! On est donc arrivés sans faute. Cependant il y a quelques décennies encore, on invitait fortement nos parents à nous baptiser rapidement de peur de nous reléguer dans les limbes en cas de mort (subite ou non), endroit réservé aux nourrissons sans péché donc mais non passés par le sacrement du baptême. Curieux comme position.
Nous disions donc que la Toussaint est la fête de tous les saints, fêtons donc en toute logique nos nourrissons d’abord. Normal, puisqu’ils sont « immaculés ».
Mais fêtons également celles et ceux qui sont partis directement voir « Saint Pierre », gardien du Paradis céleste, et se trouvent en présence du Dieu Amour, notre Créateur. Ils doivent être peu nombreux à y être arrivés !
Célébrons également celles et ceux qui ont purgé leur purgatoire… Ce sera notre cas pour une bonne partie d’entre nous, au moins le mien, je le suppose et l’espère.
La Toussaint est donc un jour faste, fastueux, de fête, puisqu’il célèbre les milliards d’êtres humains, tous fils de Dieu, qui maintenant vivent en chair et en os en compagnie très intime avec les humains de toute générations, de toutes cultures, et même de toutes croyances. Je dis « en chair et en os »* parce que le temps est propre à notre passage sur terre… c’est une contrainte qui disparaît quand nous partons « au-delà » de cette vie pleine de contingences temporelles ou autres.
Dans l’au-delà nous vivons dans l’éternité et donc, pour nos saints, tous les saints, l’éternité c’est déjà maintenant. Autrement dit quand nos parents nous ont faits, ils ont créé de l’éternité ; ça alors, c’est franchement grandiose et en plus c’est une preuve que l’amour ne meurt pas.
C’est extraordinaire ! Et donc notre départ devrait être heureux puisque, pour celui qui quitte ce monde, le temps suspend définitivement son vol. Il vit alors et sans cesse un instant présent en totale plénitude d’amour des autres et de notre Créateur. Tout cela est plein de mystère, à peine croyable, mais c’est ce que chacun de nous peut ou veut croire, c’est en tout cas notre bel espoir. Vivent les Saints, éternellement !
*Le credo qui date du célèbre concile de Latran, nous dit bel et bien : « je crois en la résurrection de la chair, et à la vie éternelle ».