Noël 2017

par Jean Podevin

C’est bientôt Noël, jour de commémoration de la naissance d’un gamin sans logement, totalement démuni de tout pouvoir sur l’environnement, avec un papa qui n’était même pas le sien et d’une jeune maman pour le moins inexpérimentée. C’eût été un non-événement tant il y en avait à cette époque comme il y en a des millions de nos jours.

Comme c’est curieux : qu’un monde inconnu de lui et de sa famille se soit spontanément dirigé vers ce nourrisson, ce sans grade, ce sans force, ce sans dents. Quel intérêt à aller voir ce qui se passe ? Bizarre: des bergers sans soute incultes , des gens à l’écart de la bonne société… sentant ou pressentant que quelque chose d’anormal se passait , ont suivi leur intuition qui les a menés tout simplement à l’entrée d’une crèche où « créchait » un bœuf ( l’âne était celui de Joseph ) Voilà de quoi combler partiellement la solitude du jeune couple… Jésus lui, n’étant pas encore capable de se rendre compte de la situation…puisqu’il avait pris la condition humaine, et c’est sans doute pour cette raison que les anges, selon la tradition, ont, à leur place, applaudi l’événement et remercié les visiteurs en claironnant leur joie dans la nuit étoilée. Curieux en effet !

Beaucoup de rois, de dieux, ou de princes, sont « nés » un peu comme Jésus selon là aussi des traditions locales, ceci afin de glorifier ceux qui sont devenus ensuite puissants et riches, vainqueurs et vénérés ou adorés.

Jésus fut cependant le seul qui, tout au long de sa vie est resté égal à lui-même : le serviteur des pauvres et qui en est mort dans les conditions que nous connaissons. Ce fut un vrai dieu devenu pleinement homme pour nous permettre ensuite de partager sa propre nature divine, fils aimant d’un père avec qui il vit dans le même Esprit.

Qui pouvait croire ou imaginer ou même pré-sentir un tel mystère sinon que des bergers habitués à humer l’atmosphère environnante, à vibrer à la vie des compagnons dont ils ont la charge, à admirer au lieu de commenter, à prier plutôt qu’à gémir ?

Puis à repartir dans les pâturages pour ensuite poursuivre cette contemplation devenue intérieure d’un Dieu fait homme pour les sauver et les conduire dans l’éternité de la rencontre du Créateur. Il n’y a que des bergers pour partager un tel mystère.

Alors devenons nous aussi bergers et allons à sa rencontre en ces jours de fêtes.

Les commentaires sont fermés.