Une Première Mondiale

par Jean Podevin

Dimanche 19 Novembre 2017, 1ère journée mondiale de la pauvreté… comme si les pauvres ne la vivaient pas déjà tous les jours que Dieu fait ! Reconnaissons cependant à notre bon pape le courage de la mettre en place dans notre Eglise …mondiale elle aussi. Merci François !

Et en outre l’évangile de ce jour évoque la fameuse parabole des talents, dont nous pourrions à juste compréhension dire qu’obligation est faite pour les serviteurs zélés   d’enrichir encore plus leurs patrons propriétaires… gros porteurs d’actions cotées en bourse.   Parabole capitaliste  prouvant bien que la culture chrétienne européenne ne profite qu’aux riches ? Et alors, que dire et que faire ? Cette première lecture, logique somme toute, me gêne par rapport à ma foi ! Nous sommes en plein paradoxe ! (un de plus).

Reconnaissons que par ailleurs dans le même Evangile il est écrit qu’il sera plus difficile à un riche d’entrer au paradis qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille ! Ouf, l’honneur est sauf !… et ça peut le faire ! Et c’est déjà arrivé !

Alors que peut-on penser ? Ce texte n’est qu’une parabole ! On n’en fait dire que ce que l’on veut bien ? Que nenni !

Dans la Genèse il est bien dit que l’homme doit croître et se multiplier, partir de ce qu’il a à sa disposition pour le faire grandir, pour l’améliorer, l’adapter, pour en profiter mais aussi en faire profiter le monde de son entourage. A de nombreuses reprises il est également signifié que l’être humain est appelé à grandir, à servir, à partager, à défendre l’opprimé. L’Ancien Testament comme le Nouveau sont remplis de messages de ce niveau d’amour humain, fraternel pour les êtres connus comme les inconnus,  les prostitués comme les bannis, pour les veufs ou les orphelins, les pestiférés ou les esclaves… Paradoxe de l’amour.

En réalité c’est l’homme lui-même qui est sensé être le meilleur « placement » du Dieu Créateur, placement qui doit faire des petits, dit-on dans notre langage. C’est quand même curieux : voilà un riche qui place sa fortune dans un placement hasardeux : nous les humains. Il faut s’appeler Dieu pour oser cette formule ! Mais alors, et nous, moi, que fait-on pour devenir un bon rendement ?

Voilà une bonne question ! Restera-t-elle sans réponse ?

En ce jour dédié au Secours Catholique, la communauté par le Prêtre accueille des enfants habitués à nous rencontrer aux entrées et sorties d’églises, toujours souriants. Merci à eux d’être venus jusqu’à nous.

 

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